Pour encourager leurs habitants à rester confinés, plusieurs pays ont pris des mesures insolites dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus.
Fantômes, dictée ou parodies musicales... Les recours pour inciter les populations à rester chez elles rivalisent de créativité et de singularité. Tour d’horizon des mesures de confinement les plus originales.
Dans le village de Kepuh, en Indonésie, les autorités locales ont décidé de jouer sur les croyances de la population pour faire respecter le confinement, explique Ouest-France. Des volontaires se sont déguisés en fantômes. Résultats : d'après un habitant du village, parents et enfants n’osent plus sortir dans les rues.
En Belgique, les forces de l’ordre ont usé d’humour pour faire respecter le confinement. Autour de l’étang d’Ixelles, à Bruxelles, ils ont patrouillé en diffusant une parodie de la chanson « Viens à la maison » de Claude François. Les paroles ont été détournées à « Reste à la maison, même si y’a le printemps qui chante… » Quant aux couplets, ils rappellent les gestes barrières à appliquer.
La Tunisie, elle, utilise des robots téléguidés pour éviter tout contact entre la police et les populations. Munis de caméras et de haut-parleurs, ces machines permettent aux officiers de s’adresser directement aux contrevenants.
Enfin, à Rishikesh, dans le nord de l’Inde, une dizaine de touristes ont dû réécrire 500 fois « Je n’ai pas respecté le confinement. Je suis désolé » après avoir enfreint les règles de semi-quarantaine imposées jusqu’au 3 mai dans tout le pays. Par ailleurs, des policiers, notamment dans la région de Chennai, ont patrouillé avec des casques en forme de virus. Toutefois, des témoignages rapportent également des abus : des officiers ont frappé à coups de bâton des contrevenants et leur ont « imposé » des pompes, ou encore des squats.
Une chose est sûre, les autorités ne manquent pas d’imagination pour inciter les quelque trois milliards de personnes habitant les régions sous l’emprise du coronavirus à respecter le confinement, le seul remède efficace pour l’instant contre la propagation du COVID-19.